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 CHINE – 18 juillet 2017 - 18 janvier 2018

 

Il avait été de longue date été un critique sévère et énergique du gouvernement.

 

Yu Wensheng

 

En six mois il a connu successivement un licenciement de son cabinet d’avocats, sur ordre des autorités, une entrave à l’installation d’un cabinet indépendant, la suppression de sa licence, une interpellation et un emprisonnement dans un lieu secret pour « incitation à la subversion de l’Etat ».

 

 

Le 18 juillet 2017 : Yu Wensheng, 50 ans, l'un des deux avocats du dernier détenu de la grande « répression 709 », celui qui a refusé de faire des aveux, Wang Quanzhang, a été licencié par son cabinet d'avocats. Selon les explications fournies, ses confrères y auraient été contraints par le Bureau judiciaire de Pékin.

Se retrouvant subitement sans travail, Yu Wensheng a essayé de mettre en place un cabinet juridique indépendant après avoir quitté son ancienne entreprise. Pour cela il a entrepris toutes les formalités, mais le 12 janvier 2018 il a reçu une lettre du bureau municipal de la justice de Pékin lui refusant l’autorisation de s’installer en vue de pratiquer la profession d’avocat.

 

Trois jours plus tard, le 15 janvier 2018, Yu Wensheng, a reçu une autre lettre du bureau municipal de la justice de Pékin lui annonçant que sa licence d’exercice professionnel n’était pas renouvelée. Selon la lettre, la licence était supprimée parce que Yu Wensheng n'avait pas travaillé dans un cabinet d'avocats agréé au cours des six derniers mois.

 

Le 18 janvier 2018, à la veille des réunions des dirigeants du pays à Pékin pour évoquer notamment des modifications de la Constitution, Yu Wensheng a publié une lettre ouverte en chinois sur Twitter et Facebook, tous deux interdits par le filtre Internet de la Chine, le Great Firewall. Il y réclamait des amendements à la constitution chinoise, appelant entre autres réformes à des élections équitables et à un système de surveillance pour le Parti communiste chinois, et appelant les membres du parti à choisir au sein de plusieurs candidats plutôt que de se borner à la nomination d'un seul, le titre de président n'ayant, selon lui, "aucune signification électorale" en Chine.

 

Le 19 janvier 2018, Yu Wensheng a été arrêté par plusieurs policiers - officiellement pour «perturbation du service public» - alors qu'il quittait son immeuble à Pékin pour emmener son fils de 13 ans à l'école. Depuis l’accusation a été transformée en « incitation à la subversion de l’Etat » et il serait détenu au centre de détention du district de Shijingshan, à Pékin.

 

Depuis son arrestation, ni la femme de Yu Wensheng, Xu Yan, ni ses avocats n'ont été autorisés à le voir.

 

Yu Wensheng a défendu de nombreuses victimes de la répression en Chine, en particulier les pétitionnaires, les militants des droits civiques  et des confrères avocats comme Wang Quanzang. En 2016, il avait fait partie d'un groupe de six avocats qui avait poursuivi le gouvernement chinois en raison de la pollution de l'air dans le pays. Il a été harcelé et intimidé par le gouvernement à plusieurs reprises au cours de sa carrière. , notamment lorsqu'il a été détenu pendant quatre-vingt-dix-neuf jours en 2014, déjà pour «perturbation du service public»,  pour avoir exprimé son soutien au mouvement Occupy Central de Hong Kong.

 

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