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IDHAE L’bservatoire Mondial des Droits de la Défense et des violations des droits des avocats

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TURQUIE – 2 février 2018

Depuis 44 semaines, il organise des rassemblements hebdomadaires devant le palais de justice Çağlayan d'Istanbul, pour protester contre le nombre élevé de journalistes, d'avocats et d'autres personnes emprisonnées en Turquie.

Kemal Aytaç

Sous la menace d’une arrestation imminente.

Kemal Aytaç a lu, lors de la 44e manifestation de «Justice Watch» devant le palais de justice Çağlayan d'Istanbul, le 1er février 2018, une déclaration de l'Association médicale turque (TBB) critiquant l'incursion de la Turquie dans l'enclave kurde d'Afrin en Syrie et qualifiant la guerre de "nuisible à la santé publique" "lors d'une manifestation devant le palais de justice principal d'Istanbul jeudi.

Le procureur général d'Istanbul a émis un mandat d'arrêt et le jour même, vers 13h30, des policiers ont été envoyés au domicile de Kemal Aytaç pour l’arrêter mais ne l’ont pas trouvé. Ils ont dit qu'il était recherché pour avoir lu la déclaration du TTB au cours de la 44e semaine de Justice Watch.

Selon Cumhuriyet, Kemal Aytaç doit se rendre au Palais de Justice de Çağlayan pour témoigner dans l'enquête le 5 février. Il est à craindre qu’il ne soit arrêté au plus tard ce jour-là.

Kemal Aytaç organise depuis 44 semaines des rassemblements appelés «Justice Watch» devant le palais de justice Çağlayan d'Istanbul, pour protester contre le nombre élevé de journalistes, d'avocats et d'autres personnes emprisonnées.

Onze médecins du TTB ont été arrêtés après que l'association ait publié ladite déclaration. Trois d'entre eux ont été relâchés le 2 février en vertu de mesures de contrôle judiciaire.

L’Observatoire IDHAE demande que cessent immédiatement les recherches en vue d’arrêter et que soit abandonnée toutes les charges contre lui car il n’a fait qu’exercer sa liberté d’opinion dans une société démocratique.

L’Observatoire demande généralement que cesse la persécution contre les avocats les médecins, les journalistes et tous les défenseurs des droits de l’homme en Turquie.

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