histoire du Prix

Prix International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux 2003

Ludovic-Trarieux International Human Rights Prize 2003

Premio Internacional de Derechos Humanos Ludovic Trarieux 2003

Internationalen Ludovic-Trarieux-Menschenrechtspreis 2003

Prêmio Internacional de Direitos Humanos Ludovic Trarieux 2003

Premio Internazionale per i Diritti Umani Ludovic Trarieux 2003

Ludovic Trarieux  Internationale Mensenrechtenprijs 2003

 

 

En présence de nombreux magistrats et d'avocats d'Europe


et du Juge français auprès de la Cour pénale Internationale

Le VIIIème Prix International des Droits de l’Homme "LUDOVIC-TRARIEUX
a été remis le 3 octobre 2003
dans l'Amphithéâtre de l'Ecole Nationale de la Magistrature à Bordeaux
à

Digna Ochoa

(à titre posthume)

Bárbara Zamora

 

par le Batonnier Jean CRUYPLANTS, Bâtonnier du barreau de Bruxelles.

 

janvier

De g. à d. : Dr Alfred KRIEGLER, Président Union des Avocsts Européens, le bâtonnier Yves DELAVALLADE, M. Jesus OCHOA y PLÁCIDO, le bâtonnier FAVREAU, président de l'IDHAE, le bâtonnier FLECHEUX, président de l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Paris,, Mme Bárbara ZAMORA, M. Haris TAGARAS, du barreau d'Athènes,le bâtonnier Jean CRUYPLANTS bâtonnier de l'Ordre français des Avocats au barreau de Bruxelles.

 

“L’hommage des avocats à un avocat ”

 

janvier

Digna Ochoa

janvier

Barbara Zamora

Le Jury du Prix a également demandé qu’une enquête effective, indépendante et approfondie soit menée sur les circonstances de l’assassinat de Digna Ochoa et que Bárbara Zamora reçoive une protection adéquate pour assurer sa sécurité.

 

 

Les 21 avocats européens membres* (voir liste en pied de page) du Jury du 8ème Prix International des Droits de l’Homme "LUDOVIC-TRARIEUX » réunis dans le Salon Rouge de la Cour d’Appel au palais de Justice de Bruxelles , le Vendredi 13 Juin 2003 ont décerné le 8ème Prix « Ludovic-Trarieux » , créé en 1984 (dont le premier Lauréat a été Nelson Mandela alors emprisonné) et décerné tous les ans à un Avocat, sans condition de nationalité ou d'appartenance à un Barreau, qui aura illustré par sa vie, son œuvre ou ses souffrances, la défense des Droits de l'Homme, des Droits de la Défense, la suprématie de l'état de droit, la lutte contre les racismes et l'intolérance sous toutes leurs formes par l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Bordeaux (IDHBB), l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Paris (IDHBP) et l'Institut des Droits de l'Homme des Avocats Européens.( IDHAE) ,

 

a été attribué

conjointement

à

 

Digna Ochoa y Plácido

(à titre posthume)

et

Bárbara Zamora Lopez.

 

 

 

            C’est la première fois depuis la création du Prix en 1984 qu’il est attribué à titre posthume. L’article 3 - 2°) du règlement du Prix prévoit en effet : « A titre exceptionnel, le Prix peut être décerné à titre posthume à un Avocat ayant payé de sa vie son engagement pour la cause des Droits de l'Homme dans les deux années précédant la date de l'attribution. »

 

            Le Jury du Prix composé de 21 éminents avocats européens* (voir liste en pied de page) a également

demandé qu’une enquête, effective, indépendante et approfondie soit menée sur les circonstances de l’assassinat de Digna Ochoa et que Bárbara Zamora reçoive une protection adéquate pour assurer sa sécurité.



M. Jesus OCHOA y PLÁCIDO est venu du Mexique pour recevoir au nom de sa soeur, Digna Ochoa, le 8ème Prix International des Droits de l'Homme" Ludovic-Trarieux" dans l'amphithéâtre de l'Ecole Nationale de la Magistrature. Dans son remerciement, il a vivement critiqué l'absence d'enquête effective de la justice mexicaine sur le meurtre de sa soeur. "Je veux savoir qui a assassiné ma soeur !" a-til lancé en conclusion.


Digna Ochoa y Plácido, avocate des droits de l’homme au Mexique, a été assassinée le vendredi 19 octobre 2001, à l’age de 37 ans, d'un coup de fusil, alors qu'elle se trouvait à son cabinet de la rue Zacatecas, en plein centre de Mexico.

Avocate depuis 1988, Digna Ochoa, dirigeait le service juridique du Miguel Agustín Pro Centre Juárez pour les Droits Humains (PRODH) et militait depuis 1995 pour la défense des droits humains.


De g. à d. : Le bâtonnier Bertrand FAVREAU, président de l'IDHAE, M. Jesus OCHOA y PLÁCIDO, le bâtonnier Jean CRUYPLANTS bâtonnier de l'Ordre français des Avocats au barreau de Bruxelles, le bâtonnier FLECHEUX, président de l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Paris.

 

Elle avait défendu entre autres des personnes accusées de connivence avec le mouvement zapatiste. A maintes reprises, elle a dénoncé la torture et les violences subies par ses clients pendant leur passage dans les services de police. Lors de ces procès, Maître Ochoa a mis en cause des groupes paramilitaires et intenté une action en justice contre 16 d'entre eux qui officient au Chiapas. En 1996, des menaces de morts lui sont parvenues au PRODH. Malgré tout, elle a maintenu son combat contre la violation des Droits de l’homme, en assurant la défense des victimes des exactions de l’armée mexicaine. Les événements démontrent une escalade inquiétante dans les menaces et les attaques depuis 1995.

 

Le 28 octobre 1999, Digna Ochoa a été attaquée à son domicile et les bureaux de PRODH ont été saccagés. Après avoir reçu à plusieurs reprises des menaces diverses, au soir du 28 octobre, Digna Ochoa fut attaquée à son domicile de Mexico City, assommée, les yeux bandés, ligotée, menacée, violemment interrogée sur ses activités et celles de ses collègues et contrainte de signer des documents par au moins deux individus non identifiés, qui ont paru enregistrer ses déclarations sur un ordinateur portable.

 

En 2000, Digna Ochoa y Plácido avait fait partie des 50 défenseurs des Droits de l'Homme honoré par le Président américain Clinton. Elle a également obtenu les Prix des Droits de l'Homme Roque Dalton, d'Amnesty International et du Barreau de New York. Sa candidature au Prix 2000 avait été présentée par le Lawyers Committee for Human Rights, et pour le Prix 2002 par le Canadian Journalists for Free Expression (CJFE) et Lawyer's Rights Watch Canada (LWRC).

 

Les autorités mexicaines se sont engagées à mener une enquête efficace et impartiale sur le meurtre de Digna Ochoa. Mais l’enquête sur l’assassinat n’a abouti à aucun résultat sensible malgré les recommandations de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, et la demande de cette dernière de voir autoriser son équipe internationale d'experts à prendre part aux investigations. Il n'en reste pas moins qu'aucune mesure concrète n'a été prise en ce sens.

 

AI - 18 juillet 2003 : Déclaration sur les conclusions de l'enquête sur la mort de Digna Ochoa




Bárbara Zamora López, fut la proche collaboratrice et l'associéee de Digna Ochoa. Elle milite pour la défense des droits de l’homme au Mexique a reçu à son tour les mêmes menaces en mars 2002.

 

Elle est depuis l'assassinat de Digna Ochoa avocate du cabinet Tierra y Libertad (Terre et Liberté) , et mène une contre enquête sur la mort de Digna Ochoa à la demande de sa famille. Elle a sévèrement critiqué l’inertie de l’enquête sur la mort de Digna Ochoa par les autorités judiciaires du Mexqiue.



De g. à d. :Le bâtonnier FLECHEUX, président de l'Institut des droits de l'Homme du barreau de Paris,Mme Bárbara ZAMORA, le bâtonnier Jean CRUYPLANTS bâtonnier de l'Ordre français des Avocats au barreau de Bruxelles.

 

Le 18 mars 2002, Bárbara Zamora a reçu des menaces par courrier électronique. Ce courrier contenait des menaces dont le ton et le style étaient très proches de ceux des menaces reçues par Digna Ochoa avant sa mort.

 

Elle a été conseillère de L'EZLN (Armée Zapatiste de libération nationale) pendant les accords de San Andrés signés le 16 février 1996 et ce n'est pas la première fois que des menaces lui sont lancées puisque au cours de l'année 2001, de nombreuses intimidations téléphoniques lui avaient été faites avec des bruits de coups de feu, des cris et des musiques de requiem.

.     

 

Le Jury du Prix a également demandé qu’une enquête, effective, indépendante et approfondie soit menée sur les circonstances de l’assassinat de Digna Ochoa et que Bárbara Zamora reçoive une protection adéquate pour assurer sa sécurité.

janvier

Bárbara Zamora

 

 

Créé en 1984, le Prix International des Droits de l’Homme "LUDOVIC-TRARIEUX » est décerné tous les ans à un Avocat, sans condition de nationalité ou d'appartenance à un Barreau, qui aura illustré par sa vie, son œuvre ou ses souffrances, la défense des Droits de l'Homme, des Droits de la Défense, la suprématie de l'état de droit, la lutte contre les racismes et l'intolérance sous toutes leurs formes par l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Bordeaux (IDHBB), l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Paris (IDHBP) et l'Institut des Droits de l'Homme des Avocats Européens.( IDHAE) en mémoire de Ludovic Trarieux (1840- 1904), Bâtonnier du Barreau de Bordeaux en 1877 - 1878, et fondateur , en 1898 de la « Ligue Française pour la Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen », qui est à l’origine de toutes les ligues créées depuis dans le monde.

 

Le premier Prix Ludovic Trarieux a été attribué le 29 mars 1985 à Nelson Mandela et remis officiellement à sa fille Zenani Mandela Dhlamini,, le 27 avril 1985. Nelson Mandela n’était pas à l’époque le président de l’Afrique du Sud qu’ilest devenu depuis. Il était alors emprisonné depuis 23 ans en Afrique du Sud

 

Les lauréats du Prix ont été :

 

1985 : Nelson MANDELA (South Africa)

 

1992 : Augusto ZÚÑIGA PAZ (Peru)

 

1994 : Jadranka CIGELJ (Bosnia-Herzegovina)

 

1996 awarded jointly to Nejib HOSNI (Tunisia) and to Dalila MEZIANE (Algeria).

 

1998 ZHOU Guoqiang (China)

 

2000 Esber YAGMURDERELI (Turkey)

 

2002 Mehrangiz KAR (Iran).

 

 

 


Les précédents lauréatss

Histoire du Prix

1985

 

Nelson MANDELA  (Afrique du Sud)

1992

 

Augusto ZÚÑIGA PAZ  (Pérou)

1994

 

Jadranka CIGELJ  (Bosnie-Herzegovine)

1996

awarded jointly to

Nejib HOSNI (Tunisie) et Dalila MEZIANE  (Algerie).

1998

 

ZHOU Guoqiang  (Chine)

2000

 

Esber YAGMURDERELI (Turquie)

2002

 

Mehrangiz KAR (Iran)

 

 

 

 

 

Liste des membres du Jury

* du Prix 2003

 

Ludovic TRARIEUX Prize 2003

 

M. le bâtonnier Bertrand FAVREAU, Président de IDHAE, (Bordeaux)

M. le bâtonnier Jean CRUYPLANTS, Bâtonnier de l’Ordre français des Avocats du Barreau de Bruxelles (Bruxelles)

M. le bâtonnier Henri ADER, Ancien bâtonnier du barreau de Paris (Paris)

M. le bâtonnier Georges FLECHEUX, Président de l’IDHBP (Paris)

Me Gérard ABITBOL, Président de l’Union des Avocats Européens, membre de l’ IDHAE (Marseille)

Me Wojciech HERMELINSKI, President of Polish Bar Human Rights Institute (Varsovie)

Me Alfred KRIEGLER, Rechtsanwalt (Vienne)

Me Christophe PETTITI, Secrétaire général de l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Paris (Paris)

Me Antoine VALERY, Président de la Commission française pour les droits de l’Homme de l’UNESCO (Paris)

Monsieur le Bâtonnier Pierre KAPPELHOFF-LANCON, (Bordeaux)

Me Pierre LAMBERT, Président de l'Institut des Droits de l'Homme du Barreau de Bruxelles (Bruxelles)

Me Thierry BONTINCK, Trésorier de l’Union des Avocats Européens (Bruxelles)

Me Isabelle HUET, IDHBP (Paris)

Me Nicole DEHRY, IDHBP. (Paris)

Me Michel PUECHAVY, IDHBP.(Paris)

Me Brigitte AZEMA-PEYRET, IDHBB, (Bordeaux)

Me Philippe FROIN, Trésorier de l’IDHBB, (Bordeaux)

Me Valérie BRAILLON, secrétaire générale de l’IDHBB, (Bordeaux)

Me Raymond BLET, IDHBB, (Bordeaux)

Me Hélène SZUBERLA, secrétaire générale de l’IDHAE (Bordeaux) 

Madame Marie France GUET, vice-présidente de l’IDHAE (Paris)

 

More about Digna Ochoa :

  • with Lawyers'Rights Watch Canada.

     

  • UPDATE JULY 22, 2003 with LCHR : Continuing Weaknesses in Mexican Justice System

  •  

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      e-mail : idhae@aol.com

     

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