TUNISIE
RADHIA NASRAOUI
Depuis le 26 juin 2002. Radhia Nassraoui, avocate tunisienne défenseur courageuse des droits humains, est en grève de la faim
Par cette forme de lutte extrême, elle proteste contre l'emprisonnement arbitraire de son mari Hamma Hammami et ses camarades :
Depuis 4
semaines, Radhia Nassraoui, avocate
tunisienne défenseur courageuse des droits humains, est en grève de la faim
(commencée le 26 juin 2002. Par cette forme de lutte extrême, elle proteste
contre l'emprisonnement arbitraire de son mari Hamma Hammami et ses camarades. Radhia
NASRAOUI va aborder la quatrième semaine de la grève de la faim qu elle a
entamée le 26 juin dernier sans que cette épreuve, dont les conséquences sur
son état de sainte deviennent alarmantes, n émeuve les autorités tunisiennes,
plus sourdes que jamais a toute préoccupation humanitaire. Dans le
même temps, Radhia a voulu attirer à nouveau l'attention de l’opinion publique
sur les conditions de détention de Hamma et de ses camarades, sur l
impossibilité qui lui a été faite de rendre visite à Hamma en tant qu avocate
et sur le calvaire impose à ses filles privées de la présence de leur père,
contraintes à des visites dans des conditions scandaleuses et soumises aux
conséquences du harcèlement dont Radhia fait systématiquement l'objet. Si le mouvement de solidarité des
associations de défense des libertés et des droits humains, des avocats et de
leurs associations et des partis de l'opposition démocratique a été, a bien des
égards, remarquable suscitant un écho de solidarité internationale qui est allé
croissant, en dépit des difficultés de mobilisation de l'été, l'Etat-RCD feint
d ignorer la gravite de la situation de Radhia et la multiplication des
interventions internationales en sa faveur. Très affaiblie, Radhia Nasraoui a
dû être transfère vendredi 19 juillet dans l'après midi, d urgence dans une
clinique privée, suite a un malaise cardiaque. Radhia souffre également de maux
de tête et de douleurs musculaires. (voir (alrazi21@netcourrier.com) le
communique en date du 19 juillet 2002 du CNSHH et du CSGFRN) par Christine Daure-Serfaty « Radhia,
ma cher Radhia, comme je te comprends ! Comment accepter toutes ces vies de
femmes massacrées comme la tienne, comme celles de leurs compagnons,
injustement, bêtement, par une inutile répression. Comme je te comprends,
mais, Radhia, je veux que tu vives. Zapata donnait aux paysans du Mexique un
seul mot d ordre : "Vivez !" Vis, Radhia, vis, tu es notre symbole le
plus précieux et je crois aux symboles - pas aux martyrs. l'amour entre Hamma
et toi, l'amour de vos trois enfants, que vous leur portez et qu ils vous portent,
tout cela c est de la vie ; de la plus dure et de la plus belle vie. Vis,
Radhia, vis pour nous RAPPEL : Le 14 juillet 1999, Maître Radhia NASRAOUI a été condamnée à six mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Tunis. Après avoir été reporté deux fois, le 15 mai et 19 juin 1999, son procès et celui de vingt co-inculpés - qui étaient aussi ses clients - avait repris le 10 juillet au matin devant le tribunal correctionnel de Tunis, présidé par Monsieur Faouzi Ben Ammar. , en présence de nombreux observateurs étrangers. Cent trente avocats de Tunisie et une vingtaine d'autres observateurs judiciaires internationaux (France, Grande-Bretagne, URSS, Etats-Unis, Suisse, Algérie etc.) ont assisté aux débats. La sanction a été confirmée en appel le 6 août dans la confusion la plus totale après que le président eut levé la séance devant les clameurs d’indignation venues de la salle. " Les conditions dans lesquelles s'est déroulé le procès de Me Radhia Nasraoui, avocat et défenseur des droits de l'Homme, sont très préoccupantes et il apparaît clairement que les conditions d'un procès équitable ne sont nullement garanties ", avait déjà déclaré Me Dominique de La Garanderie, Bâtonnier de l'Ordre des avocats à la Cour d'Appel de Paris au retour d'une mission à Tunis, où s'était ouvert avant d’être reporté le procès de l'avocate, le 15 mai. " Le prétexte invoqué par le tribunal de première instance pour motiver ce report apparaît fallacieux. La véritable motivation de cet ajournement doit plutôt être cherchée dans la formidable mobilisation internationale qui entourait ce procès ", avait ajouté le Bâtonnier de Paris. Ainsi, selon Me de la Garanderie, "à l'aune de cette première comparution, il est évident que Me Nasraoui est victime d'un harcèlement de la part des autorités pour la seule raison de son engagement pour le respect des libertés fondamentales et la défense qu'elle assure en Tunisie ". Rappelons que ce procès se situe dans le cadre d'une vague d'interpellations, entre février et avril 1998, qui ont touché des étudiants et des personnes accusées d'appartenance au PCOT (Parti Communiste Ouvrier de Tunisie), une formation de gauche interdite bien qu'elle ait bénéficié de la possibilité pour 1989 de publier légalement un hebdomadaire " Al badil " "l’alternative ". Toutes ces personnes avaient été inculpées d'appartenance à un groupe criminel et terroriste, de tenue de réunions non autorisées, d'incitation à la rébellion, de diffusion d'informations mensongères en vue de troubler l'ordre public, de diffamation envers les autorités et de distribution de tracts. Radhia Nasraoui a toujours assuré de pas s'adhérer à la formation dirigée par son mari. Il était notamment reproché à Radhia Nasraoui d'avoir reçu ces étudiants à son cabinet, ce qui aurait permis à Hamma Hammani, son époux, de rencontrer deux d'entre eux à cette occasion. Le nom de Maître Radhia Nasraoui, membre du Conseil de l'Ordre des avocats et défenseur reconnue des droits de l'Homme en Tunisie, qui avait été notamment l’avocat de Najib HOSNI, auquel l’IDHBB et UAE DROITS DE L’HOMME avaient décerné le Prix Ludovic Trarieux 1996, inculpée le 31 mars 1998, d'organisation de " réunion illégale a été simplement ajouté à la liste d'une vingtaine de prévenus dont elle était ... l'avocate parce qu’elle est la femme de l’un des dirigeants du PCOT, Hamma Hammami, aujourd'hui en fuite, détenu de longues années entre 1970 et 1981 puis à nouveau en 1994 en sa qualité de dirigeant du PCOT après avoir été condamné à onze ans et trois mois de prison avant de bénéficier en 1995 d'une libération conditionnelle Cette inculpation de Radhia Nasraoui était un nouvel épisode d'une série de persécutions dont elle n'a cessé de faire l'objet depuis 1991 (destructions dans ses logements personnel et professionnel en avril 97 puis en avril 98, vol de dossiers, harcèlement et intimidation de ses clients, surveillance de la police, y compris sur ses deux filles Nadia (âgée de 16 ans) et Oussaïma (10 ans ) suivies en permanence par les agents de la sécurité de l'état à pied ou en voiture). Elle a été condamnée en février dernier à 15 jours de prison avec sursis pour s'être rendue aux funérailles de sa belle-mère en dehors de la capitale par le juge cantonal de Tunis, malgré l'interdiction qui lui avait été notifiée par le juge d'instruction le 30 mars 1998. En dépit de cela Rhadia NASRAOUI n’a pas craint d’assurer la défense des dix-sept personnes accusées d'appartenance PCOT, en majorité des étudiants actifs dans le mouvement étudiant ainsi que des trois inculpés en fuite. Après l’inculpation de 1998, le juge d'instruction avait retenu contre les inculpés une qualification correctionnelle. Aussi est-ce devant le tribunal de première instance, et non devant la chambre criminelle de la cour d'appel qu’ils étaient appelés à comparaître pour une douzaine de chefs d'inculpation allant de maintien d'une association qui appelle à la haine, en passant par appel à la rébellion et incitation des citoyens a violé les lois du pays", distribution de tracts susceptibles de troubler l'ordre public et diffusion de fausses nouvelles. La référence à l'article 52 bis était maintenue. Cet article dispose : "... Est qualifiée de terroriste, toute infraction en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de porter atteinte aux personnes ou aux biens, par l'intimidation ou la terreur. Sont traités de la même manière, les actes d'incitation à la haine ou au fanatisme racial ou religieux quels que soient les moyens utilisés. L'application de la surveillance administrative pour une période de cinq ans est obligatoire [...] La peine ne peut être réduite à moins de moitié... ". L'audience du 10 juillet 1999 a débuté un peu avant 11 heures du matin et elle s'est prolongée jusqu'à 5 heures du matin le 11 juillet 1999. Rahdia Nasraoui qui avait accouché la veille de l'audience du 19 juin comparaissait libre alors que trois des co-inculpés dont son mari Hamma Hammami, était jugé par contumace et que les dix-sept autres prévenus et, au nombre desquels trois femmes, eut été détenu depuis plus d'un an, en dépit et des règles de droit régissant la détention provisoire en Tunisie. Le chef d'inculpation finalement retenu contre elle a été "d'avoir facilité la réunion des membres d'une association appelant à la haine et " (en l'occurrence le PCOT). Au cours de ce véritable marathon judiciaire, Radhia Nasraoui a réitéré l'expression de sa volonté d'assurer, comme elle l'a fait depuis des années, la défense des prisonniers politiques et d'opinion. Confirmant ne pas appartenir au PCOT, ni à un autre parti politique, elle a toutefois insisté sur le droit de ces parties d'exister légalement conformément aux engagements internationaux souscrits par la Tunisie et qui sont contredits par la législation et la pratique restrictive et répressive en vigueur. Elle a, enfin, mis l'accent sur le harcèlement dont font l'objet et les démocrates et les défenseurs des droits de l'homme et a vivement dénoncé le recours à la tortue. Tous les étudiants poursuivis se sont plaints d’avoir été torturés. Ils ont tenté grâce à l'insistance des avocats, de décrire dans et d'atmosphère pathétique et émouvante, les exactions et les tortures dont ils avaient fait l'objet. L'un d'entre eux, qui a décrit avec que précision les souffrances qu'il avait endurées, a été expulsé de la salle sur ordre du président et reconduit dans le sous-sol du palais de justice. L’audience s'est poursuivi jusque vers minuit, avant qu’une suspension de séance ne soit décidée . C'est vers deux heures du matin le 11 juillet, après une longue suspension nocturne, que les avocats ont pu commencer à plaider. Les plaidoiries ont permis à des figures célèbres du barreau de Tunis dont quatre anciens bâtonniers et un éminent professeur de droit, puis à de nombreux avocats connus pour leur participation au procès politiques et d’opinion de démontrer le vide juridique des dossiers et le caractère arbitraire des accusations portées contre les prévenus. L'audience a du être interrompue à trois reprises pour permettre une peau se. La dernière a eu lieu aux alentours de 1 heure du matin pour la suite des plaidoiries. . Maître Jameleddine BIDA, un des avocats de la défense, était en train d'achever sa plaidoirie quand il a évoqué un éditorial de Jean Daniel dans le Nouvel Observateur, où il qualifiait le régime tunisien de "policier ". Le président est alors entré dans une extrême colère et l'a interrompu sur-le-champ, demandant au procureur de préparer des réquisitions en vue d'incriminer l'avocat pour diffamation. Dans un mouvement unanime de protestation qui honore le barreau tunisien, les avocats ont décidé de se retirer en bloc, estimant qu’une défense libre et effective n’était pas possible lors de ce procès. * Ils ont toutefois réclamé le report de l'audience pour quelles puissent se dérouler dans des conditions plus conformes aux exigences du droit et de la déontologie et ils ont renouvelé leur demande d'examens médicaux, d'accès au registre de la main courante des gardes à vue. A cinq heures du matin, le président déclarait rejeter toutes ces demandes et annonçait que le verdict serait rendu trois jours plus tard, le 14 juillet 1999 Dans ce procès l’objectif du pouvoir envers Maître Radhia NASRAOUI était double. D’une part, en la faisant comparaître comme co-inculpée parmi ses clients, il s’agissait de l’empêcher d’exercer sa mission d’avocat de la défense et d’autre part, à défaut de pouvoir prononcer une condamnation effective en raison du vide total du dossier, il s’agissait de lui infliger les fameuses peines accessoires, telle que privation des droits civiques, limitation de la liberté de mouvement, privation de passeport... en vue d'annihiler ses capacités de faire son travail. Son attente n’aura pas été déçue, le 14 juillet, Maître Radhia NASRAOUI a été condamnée six mois de prison avec sursis tandis que les autres prévenus se voyaient infliger des peines allant de 15 mois et seize jours de prison à neuf ans et 3 mois par contumace (c’est le cas de son mari, Hamma HAMMAMI), sentences confirmées en appel le 6 août dernier. *Nota : le 11 juillet 1999, l'assemblée générale ordinaire des avocats convoqués depuis deux semaines à l'occasion de la fin de l'année judiciaire a voté une motion dénonçant à une forte majorité les atteintes aux droits de la défense. Il s’agit plus que jamais de se mobiliser Plus que jamais votre action est nécessaire. Ecrivez au président Ben Ali : Son Excellence Président Zine el-Abidine Ben Ali Palais Présidentiel Carthage, Tunisie Fax: +(216) 1 744-721 Son Excellence M. Abdallah Kallel Ministre de la Justice Boulevard Bab Benat Tunis, Tunisia Fax: + (216) 1 568-106/567
Malgré la formidable campagne de solidarité internationale et en Tunisie, le
régime tunisien continue à faire la sourde oreille. Il refuse d entendre les
appels a la libération de Hamma et ses camarades.
L'état de sainte de Radhia Nassraoui se dégrade de jour en jour. Les
observateurs sont de plus en plus inquiets de l'attitude inhumaine des
autorités tunisiennes qui méprisent totalement le droit a la vie.
Le pouvoir tunisien continue à bafouer et à refuser à Hamma et a ses camarades leur
droit a la liberté, les laissant ainsi croupir en prison suite a un procès
inéquitable et inique de l'avis des observateurs tunisiens et internationaux
qui ont suivi l'ont suivi.
Les organisations et associations signataires appellent tous les démocrates
épris de liberté et amis de la Tunisie à se mobiliser et à intervenir de toute
urgence pour le droit a la vie de Radhia Nassraoui et la liberté pour Hamma
Hammami et ses camarades et pour la
promulgation dune loi d amnistie générale des victimes de la répression et la
libération des centaines de prisonniers d opinions en Tunisie.
Par son action non violente, Radhia a voulu dénoncer la condamnation pour délit
d opinion de son mari Hamma Hammami et ses camarades du PCOT(Parti communiste
ouvrier tunisien) détenus depuis le 2 février 2002 après leur sortie de
clandestinité.
l'ensemble des associations démocratiques autonomes réclament leur libération
qu ils inscrivent dans le cadre de la lutte pour une amnistie générale en
faveur de toutes les victimes de la répression politique en Tunisie (cf. LTDH,
info express).
Le caractère délibère et entête du silence des autorités est intolérable
et criminel. Depuis la brutale escalade de son immeuble le 13 juillet 02 pour l
intimider et arracher les banderoles et les pancartes accrochées a son balcon,
les initiatives de solidarité ont continue à se développer :
-Dans une lettre au Président Jaques Chirac, Sidiki Kaba, president de la FIDH
et Jean Pierre Dubois secrétaire general adjoint de la FIDH et vice-président
de la LDH, de retour d une mission en Tunisie, ont mis l'accent sur le "
contexte d extrême urgence "dans lequel " la vie de Radhia Nasraoui
est menacée à court terme ".
-Une pétition a été lancée à Marseille ( intermed@net-up.com)
-Une délégation associative et politique importante a rendu visite à Radhia le
13 juillet (cf. communique de l'ATFD du 13 juillet et communiques du comite
national de soutien a Hamma Hammami et du comite de suivi de la grève de la
faim de Radhia Nasraoui des 14 et 15 juillet).
-Apres l'ATFD (le 09-07-02), la LTDH (le 10-07-02), le PDP a organise une
réunion de soutien le 13-07-02.
-Depuis le 13 juillet, des militants associatifs et politiques de Tunis et des
comites de soutien régionaux a l'intérieur du pays ont organise des grèves
tournantes de solidarité a ses côtes (cf. communiques et bulletins d
information du CNSH du 14-07, du 16-07 et du 17-07 ainsi que les infos express
de la LTDH
-Plusieurs représentants du corps diplomatique ont rendu visite à Radhia qui a,
par ailleurs, accorde plusieurs entretiens radio, TV et presse écrite a des
médias européens (cf. notamment l'article de Claude-Marie Vadodara dans le
journal de dimanche du 14-07-02).
-Amnesty international a lance un appel important le 18-07-02 repris notamment
par l'agence AP sous le titre : AI déplore le silence de Paris.
-Christine Serfaty, épouse d Abraham Serfaty et membre de la commission
consultative française des droits de l'homme a publie dans " le Monde
" en date du 19-07 un émouvant appel a Radhia qu elle conclue par ce cri
de cœur : " Radhia, je te comprends, je t admire, je t aime, mais n oublie
pas : la vie, c est une victoire ". (voir texte ci-dessous) .
toutes, toutes les femmes comme toi pourchassées dans la clandestinité,
emprisonnées autour des prisons de leurs compagnons, révoltées par ces
dictatures vaines, d un autre âge, dépassées, et pourtant toujours nuisibles
comme des bêtes blessées.
Radhia, je te comprends, je t admire, je t aime, mais n oublie pas : la vie, c
est une victoire. »
-Le 17-07 des militants se sont enchaînes devant l'office national du tourisme
tunisien a Paris pour denoncer la répression en Tunisie et soutenir la grève de
la faim de Radhia
-Le 17-07 une conférence de presse a eu lieu au domicile de Radhia Nasraoui.
- Un appel a un rassemblement devant l'ambassade de Tunisie a Paris a été
lance par les organisations suivantes. ATF - AMF - ATMF - CRLDHT - FIDH - FTCR
- PCF -
PCOF - PCOT - UTIT/PIDF ...Il aura lieu le mardi 23 juillet 2002 a 18 heures a
la Place Saint François Xavier (sortie du Métro). Les mots d ordres sont :POUR
LA VIE ET, POUR LA LIBERTE ; EN SOLIDARITE AVEC RADHIA NASSRAOUI ; POUR LA
LIBERTATION DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES ET D OPINIONS
Le CRLDHT lance un appel angoisse pour que les pressions nationales et
internationales se renforcent. En attendant, Radhia a, une fois de plus,
réitère l'expression de sa volonté de ne pas mettre un terme a l'action qu elle
a entame il y a 24 jours et a laquelle les autorités tunisiennes ont oppose une
indifférence criminelle qui fait fi des risques très graves qu elle encourt. __________________________________________________________________