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MUSEE DU BARREAU DE BORDEAUX



 

 Les avocat de la Révolution

1755

Dominique Garat dit " Garat-Ainé " (1735-1799)
Il signera " Garat Ainé " jusqu'à sa mort. Mais aujourd'hui encore il est trop souvent confondu avec son jeune frère Dominique-Joseph Garat dit " Garat-Cadet " ou " Garat-le Jeune "(1749-1833), qui eut sans doute une carrière plus illustre encore que la sienne, et fut Ministre de la Justice, puis de l'Intérieur, mais ne fut jamais avocat à Bordeaux.


Né le 12 décembre 1735 à Ustaritz, Avocat au Parlement de Bordeaux de 1755 â 1788, il fut à Bordeaux, pendant plus de trente ans, un des avocats les plus populaires et les plus appréciés de son temps.
Grand amateur de musique et de danse, il devint l'ami et le protecteur des artistes. En 1762, il épousa la cantatrice bordelaise Françoise Gouteyron, fille du chirurgien du maréchal de Saxe. La légende raconte qu'on put le voir un soir dans un théâtre s'irriter à la représentation d'une pièce où des artistes exécutaient assez mal un pas appelé " les sauts basques " ou le " mutchikoak ", et s'élancer sur la scène pour montrer au public comment il fallait s'y prendre, ce qui lui valut quelques jours de suspension de la part du Parlement pour avoir ainsi compromis la dignité de sa robe .

1775


Compliment fait à M. le premier président par M. Garat, avocat, le jour du retour de ce magistrat à Bordeaux- 13 & 18 mars 1775, Bordeaux, Chez la Veuve Calamy, 1775.

Contrairement à tous ses contemporains, il n'écrivait pas volontiers de mémoire et ses plaidoiries elles-mêmes étaient sommaires. Improvisateur-né, il attendait l'heure de l'audience et les impressions du moment qui devaient faire jaillir à la barre "une éloquence parfois emphatique, mais toujours élégante, claire et précise" (A. Nicolai) . "Homme du monde et salonnier, artiste et lettré", c'est lui qui fut chargé d'être deux fois la voix du barreau de Bordeaux. D'abord en mars 1775; il fut à la tête d'une délégation de 25 jeunes avocats, venue à la rencontre du premier Président Le Berthon, au Bouscaut, pour lui adresser un "compliment" au nom des avocatsde Bordeaux de la restauration du parlement par Louis XVI . En 1788, après le retour du Parlement exilé à Libournec'est lui qui harangua un nouveau le premier président et Dupaty. Lorsque la province réclama auprès du roi le "doublement du Tiers", Garat fut au nombre des délégués avant de devenir l'orateur de la députation à Versailles.
Il prit une part non négligeable à l'organisation fonctionnement de ce qu'il appelait déjà "l'Ordre" même élu "Premier syndic" des avocats (c'est-à-dire en quelque sorte bâtonnier) en 1785.

1789


Le tableau des Avocats en 1785 avec Garat, Premier Syndic.

Le 22 avril 1789, le bailliage du Labourd à l'a élu à la Constituante, (le bailliage d'Ustaritz relevait du Parlement de Bordeaux). " Homme probe, sensé et quelquefois éloquent " (Condorcet), il joua un rôle actif au cours de la Constituante notamment dans la victoire du Tiers état lors des journées de juin 1789, lors de la nuit du 4-août. II s'opposa au décret qui allait réunir en un seul département (Basses-Pyrénées) le Béarn, la Navarre et le pays de Labour. Il accéda au secrétariat de l'Assemblée nationale, le 3 juillet 1790 et assuma cette charge jusqu'au 30 septembre 1791.
Dominique Garat fut arrêté le 2 octobre 1793 à Ustaritz et emprisonné à Montauban. Après la chute de Robespierre, il put sortir de prison le 28 Vendémiaire An Ill (19 octobre 1794). En décembre 1795, il devint président de l'administration municipale d'Ustaritz et mourut, le 16 novembre 1799, quelques jours après le coup d'État du 18 brumaire.
Son fils, le ténor Pierre Garat 1762-1823, né rue Désirade à Bordeaux (Rue Buhan aujourd'hui) n'est autree que le tenor surnommé l'Orphée français, qui fit les délices de la cour de Marie-Antoinette et qui est l'auteur de la fameuse romance citée dans le livret de la Fille du Régiment de Gaetano Donizetti.

 

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©Editions Tyché, Favreau, "Une Petite Histoire du Barreau de Bordeax"
avec l'aimable autorisation de l'éditeur et de l'auteur

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