Retour

Retour page d'accueil

MUSEE DU BARREAU DE BORDEAUX



 Les bâtonniers sous le Second Empire (1851-1870)

1844 et 1860

Edouard Faye (1802-1870)

À cette catégorie des avocats qui se sont exclusivement consacrés au prétoire appartient Edouard Faye (1802-1870). Il était avocat et ce titre suffisait à son  ambition. 
Il fut avec Aurélien de Sèze, Edouard Delprat, Auguste Vaucher et Isidore Lafon, un des avocats les plus en vue au cours du Second empire
Inscrit au stage en 1825, secrétaire de Degrange-Touzin   tout au long de sa carrière il a pris un soin à ne pas mêler son nom aux agitations de la politique
Il fut deux fois bâtonnier en 1844-45 et 1860-1861
Il est notamment bien connu pour avoir au lendemain du coup d'État plaidé devant le conseil de guerre en faveur du commandant Peyronni.
Bibl. - D.Eyquem, Éloge d'Édouard Faye, discours de rentrée prononcé à l'ouverture des conférences de l'Ordre des avocats de Bordeaux, le 22 janvier 1879.

Edouard Faye (1802-1870)

1846 et 1861

Edouard Delprat (1802-1877) >

Arrière-petit-fils d’un négociant de Montauban, qui se réfugia à Zurich, puis à Amsterdam, lors de la révocation de l'édit de.Nantes, Edouard Delprat, né en 1802 à Rotterdam, fut à Bordeaux, avec Edouard Faye, Auguste Vaucher et Isidore Lafon, un des avocats les plus en vue du Second Empire, élu, à deux reprises, bâtonnier de l'Ordre des avocats, en 1846 et en 1861. Féru de littérature et de poésie, il fut l'ami de Marceline Desborde-Valmore et d'Alfred de Vigny, avec lequel il entretient une correspondance qui a été publiée. C'est lui qui introduisit le jeune capitaine de 26 ans, dans le salon de Madame Nairac, à son arrivée à Bordeaux : "Il s'y montra si aimable, si plein des usages du monde et, malgré tout son talent, d'une modestie si sincère, qu'il fit tourner toutes les têtes, à commencer par Mme Desbordes-Valmore." (Léon Séché). 


1863

Isidore Lafon(1810-1890)

Issu d'une famille de Conseillers au Parlement, à la Cour des Aides et de Jurats. Admis au stage en 1833, à une époque où brillaient encore les noms de Louis Brochon, Lacoste et Teissier, et où naissaient les talents des Dufaure, Lagarde, Faye et Vaucher, il se distinguait par son art de conjuguer l'improvisation et le discourt écrit. Très vite, il devenait l'adversaire désigné dans les grands procès des Dufaure et autres Jules Favre et des grands avocats de tous les barreaux de France. Il défendit notamment les Jésuites devant le Tribunal de Bordeaux, dans une audience célèbre, où assistaient toutes les autorités civiles, Préfet en tête, en grand costume, et toute la magistrature, entourées du barreau au grand complet. Entré en 1856, au Conseil de l'Ordre, il était élu Bâtonnier en 1858. Il devait abandonner la barre en 1889, à plus de soixante-dix-huit ans, et mourait un an plus tard. Aurélien Il de Sèze prononça son éloge funèbre. Son portrait, par Barennes, orne la Salle des délibérations du Conseil de l'Ordre. 


 Jean-Baptiste-Isidore Lafon portrait, par Barennes

1847 et 1862

Charles Princeteau (1802 – 1877)

Charles Princeteau (1804-1875)



Un autre avocat du barreau fut également deux fois bâtonnier au cours de de la même période : il s’agit de Charles-Joseph-James Princeteau, né à Libourne en 1804.Inscrit au Barreau de Bordeaux en 1828, il en devint Bâtonnier à deux reprises, en 1847 et en 1862-
Monarchiste, il fut élu député de la Gironde de 1871 à 1875, siégeant avec les légitimistes. Il est questeur de l'Assemblée nationale. Décédé le 26 août 1875 à Bordeaux (Gironde).

1849 et 1865

Pierre-Auguste Vaucher (1808-1878)

Né à Bordeaux, en 1808 d'une famille d'origine suisse, il s'inscrit au Barreau de Bordeaux en 1830. Il fut le secrétaire de Louis, Brochon (dont il eut à prononcer l'éloge funèbre en qualité de Bâtonnier), l'ami de Gulllaume-Henry Brochon et d’Aurélien de Sèze. Il entretint tout au long de  sa vie des relations d’amitèés avec Jules Dufaure.
Bâtonnier à deux reprises, en 1849-1850 et en 1865-1866, il eut l'honneur d'accueillir à Bordeaux, Berryer au nom du Barreau. Il est resté célàbre pour avoir été "toujours prêt à plaider" et il n'a jamais demandé un renvoi. Ses notes consistaient dans le fait écrit sur le dos de son dossier.
En 1869, il entra dans la magistrature et fut nommé d'emblée conseiller à la cour, puis Président de Chambre en 1871 et enfin, Conseiller à la Cour de Cassation, peu avant sa mort en 1878. Son Éloge funèbre fut prononcé devant les membres du Conseil de l'Ordre assemblé, par Ludovic Trarieux, alors bâtonnier de l'Ordre.
De religion protestante, il était diacre et tint, pendant vingt-cinq ans, même lorsqu’il était président de Chambre, la bourse des collectes au temple de la rue du Hâ.
Bibl. - L Trarieux, Éloge du bâtonnier Vaucher, devant le conseil de l'Ordre, Registre des délibérations, Archives de l'Ordre des avocats.

Pierre-Auguste Vaucher (1808-1878), peint par Albert Noyet

1870


Barthélemy LAGARDE
(1795 - 1887)

Le retour de Barthélemy LAGARDE

Républicain de 1848, il fut le dernier bâtonnier du Second empire et le premier de la république, nouvellement proclamée.
Représentant à l'Assemblée constituante du 23 avril 1848 au 26 mai 1849, le "Girondin de 1848" siégea ensuite à l'Assemblée législative (au sein du groupe de la Gauche modérée) du 14 octobre 1849 au 2 décembre 1851.
Battu aux élections du 13 mai 1849, il sera élu en septembre, à la faveur d'une élection complémentaire destinée à remplacer un élu décédé, en l'occurence, son confrère bordelais Auguste Ravez. Il ravira son siège aux légitimistes.
Rendu à sa profession d'avocat par le coup d'État du 2 décembre, il reprit sa place au sein du barreau de Bordeaux. élu bâtonnier une première fois en 1834, il fut élu à nouveau à deux reprises, d'abord en 1854, puis une troisième fois en 1870.Il ne quittera jamais le barreau dont il sera le Doyen, jusqu'à sa mort, le 17 septembre 1887.
Bibl. - J. Latournerie. Éloge du Bâtonnier Lagarde, prononcé le 13 décembre 1921.

Retour page d'accueil

©Editions Tyché, Favreau, "Une Petite Histoire du Barreau de Bordeax"
avec l'aimable autorisation de l'éditeur et de l'auteur

MUSÉE DU BARREAU DE BORDEAUX