Hommage aux 34 avocats du barreau de Bordeaux
Morts pour la France
Le barreau de Bordeaux dans la Grande Guerre (Extraits)
34 morts sur 110.
Au cours de la guerre de 1914-1918,
trente-quatre avocats du Barreau de Bordeaux sont morts pour la France.
Le barreau de Bordeaux comptait 110 membres
en 1914.
Au cours de la guerre de
1914-1918, trente-quatre avocats du Barreau de Bordeaux sont morts pour la
France. André Lespés, Guy Ducourrech
de Raquine, Constant Nouet, Daniel Giroulle, René Lucien, Albert Raymond, Pierre Arrighi, Fernand Faugas, Jean Dorlanne, Pierre Cledart,
Emmanuel Cottreau, René Rey, Henri Raffin, Joanny Salinier, Fran ois
Cazalet, Maurice Durand, Antoine Luzzy,
Jeandeau, Claude Levavasseur,
Yves de Saint-Angel, Henri Genisset, Jean Le Metayer, Fran ois Goizet, Auguste
Sajous, Albert Chavoix, Lucien Brissonneau,
Charles Touton, Félix Allard, Eugèe;ne Campagnac, Jean Peyloubet, André Boireau, Georges Rioms, Frédéric Eyber, Jules Ballan.(Meyran a été rajoutée en 1981 sur une plaque complémentaire
en 1980, mais a disparue lors du transfert du monument de la Salle des
Pas-perdus du Palais de justice à la Maison de l'avocat)..
1914 - Le Bâtonnier O'Zoux aux
Armées
Welcome O'Zoux (1865-1925), né à Saint-Denis (Ile Bourbon) le 16
septembre 1865. Inscrit au Barreau de
Bordeaux en 1893, il fut élu Bâtonnier en 1914
Mobilisé peu de temps après son élection, le Bâtonnier O'Zoux n'exerça ses fonctions de Bâtonnier qu'après l'Armistice de
1918.
Comme les discours de rentrée de la Conférence du Stage,
les élections du Bâtonnier furent suspendues
pendant la guerre 14-18 et le Bâtonnier O'Zoux allait
conserver son titre pendant plus de
quatre ans, avec l'adjonction de la mention "Aux Armées ".
Officier de Réserve, il fut cité à l'ordre de l'Armée et
fait Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre militaire en février 1916.
Le Bâtonnier
O'Zoux aux Armées
André Lespés est le premier mort du Barreau.
Né à Bordeaux en 1887, il était en 1912,
secrétaire de la Conférence du stage et prononçait en 1913, le discours de
rentrée sur le thème : "L'Orateur
judiciaire dans la Grèce Antique". Il fut tué à l'ennemi le 20 août 1914.
Discours de la conférence du stage d'And Lespés (1913).
Guy Ducourrech de Raquine, né Lugon le 21 juin 1880,
tué à l'ennemi le 2 septembre 1914 est le deuxième mort du Barreau lors de
la Grande Guerre. Secrétaire de la Conférence du Stage, il avait prononc é le 4
janvier 1907, un discours sur "Le Barreau
sous l'Empire et la Restauration". Parti le 2 août 1914, comme Lieutenant, au 220e
Régiment d Infanterie, il reçut le 24 août 1914 la citation suivante :
"A maintenu avec une énergie remarquable sa section
sous un feu extrêmement violent : blessé mortellement la tête, a dit à son
Capitaine : Quelle belle mort ! Vive la France !"
Mort à
Verdun le 2 septembre 1914, décoré de la Croix de Guerre. Chevalier de la
Légion d'Honneur à titre posthume, le 1er octobre 1918.
Le Capitaine Henry Raffin.
Lieutenant
au 344ème Régiment d'Infanterie, devenu Capitaine, Henry Raffin,
né le 13 mars 1887, à Lesparre, inscrit au Tableau en 1912, recut dès 1914 une
première citation à l'ordre de l'Armée, ainsi rédigée :
"Le 30 et 31
décembre 1914, a fait preuve d'une très grande bravoure à l'attaque d'une
tranchée allemande située à Elirey, faisant lui-même
le coup de feu avec ses hommes, les électrisant par son exemple.
A repoussé brillamment les contre-attaques d'un ennemi
très supérieur en nombre.
La
conduite héro&iauml;que du lieutenant devenu Capitaine Raffin
justifia une délibération spéciale du Conseil de l'Ordre qui lui fut transmise.
Il
répondit du Front, au crayon, en ces termes : "Je suis fier si ma conduite a pu contribuer à glorifier votre Ordre,
que la mort héroïque de nos confrères tombés à l'ennemi avait déjà comblé
d'honneur. Remerciez en mon nom l'Ordre auquel je demeure toujours profondément
attaché" .
Le
25 août 1916, le Capitaine Raffin était tué devant
Verdun et recevait une deuxième citation à l'ordre de l'Armée :
"Le capitaine Adjudant-Major Raffin
(Henry) du 344e Régiment d'infanterie, commandant le 6ème Bataillon par
intérim, constamment au front depuis le début de la campagne, a occupé le 25
août 1916, avec son bataillon une position conquise la veille. En a commencé
l'organisation. Tué à son poste de combat."
Reprise des Conférences du Stage, discours de M. le
Bâtonnier O'Zoux.
La
rentr e de la Conf rence du Stage avait été interrompue de 1914 à 1919.
Dans
l'ambiance "bleu horizon" de la réouverture des conférences, la séance
solennelle d'ouverture eut lieu le 27 février 1919 au Palais de Justice dans la
salle de la bibliothèque de l'Ordre sous la présidence du Bâtonnier
O'Zoux, entouré des membres du Conseil.
Après
avoir dressé les portraits de tous les morts de la guerre ; le Bâtonnier
concluait ainsi son discours
"Au Palais de Bordeaux surtout, sans désespoir et
sans révolte, nous penserons toujours à nos morts et à leurs enseignements ;
ils nous ont rappelé comment les avocats savent mourir pour la France. Ils nous rappelleraient à l'occasion que si l'honneur
l'exige, la guerre fût-elle encore plus cruelle, devrait être de nouveau menée
bravement et jusqu'au bout.
J'en atteste ceux qui ne sont plus : il y aurait encore
des avocats pour aider à la gagner !"
IHBB- Musée-du-barreau-Bx
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